Bujumbura : Les stations-services sont prise d’assaut par des responsables policiers, des administratifs ou des agents de l’État qui usent de leur statut pour être servis en carburant.

Depuis plusieurs mois déjà, il s’observe un manque de carburant à Bujumbura comme dans d’autres villes et provinces en République du Burundi. Plusieurs véhicules passent des jours et des nuits devant les stations-services à attendre d’être servis, mais en vain.

Un chauffeur qui s’est entretenu avec nous ce vendredi 26 mai 2023 témoigne avoir acheté un litre de carburant à 9000 Franc Burundais alors qu’un litre d’essence coûte officiellement 3250 francs.

« J’ai eu une petite quantité après avoir parlé à une haute autorité qui a donné des instructions au responsable de la station », a-t-il expliqué, attristé.

Une station approvisionnée, elle est prise d’assaut par des responsables policiers, des administratifs ou des agents de l’État qui usent de leur statut pour être servis en premier.

« Non seulement ils ne font pas la queue, mais ils le font avec arrogance et font le plein de leurs véhicules, fûts et bidons. C’est regrettable », se plaignent des habitants de la ville commerciale Bujumbura.

Cette situation affecte plusieurs autres secteurs de la vie, renseignent différentes organisations des droits de l’homme qui appellent les autorités compétentes du Burundi  à trouver une solution durable à cette crise.

 « On peut même passer une semaine sur une station. Tantôt on a écho qu’une station va être approvisionnée et on attend des heures, la nuit tombe sans rien voir. On est partagé entre l’espoir et la détresse. On est vraiment déboussolé », racontent désespérément plusieurs chauffeurs de véhicules effectuant un transport rémunéré, rencontrés par les reporters de nos confrères de SOS média Burundi.

 « … nos familles vivent dans des conditions misérables car elles étaient habituées à nous voir rentrer le soir avec quelques achats et nous pouvions subvenir aux besoins quotidiens de nos ménages. Maintenant on a même honte de rentrer chez soi », témoigne un chauffeur d’un bus effectuant le transport dans la ville commerciale Bujumbura, qui vois sa vie devenue insupportable.

A l’intérieur du pays, le problème de carburant fait également parler de lui. Des chauffeurs de véhicules effectuant le transport rémunéré affirment pouvoir passer trois jours sur des stations-services sans obtenir une seule goutte de carburant. « … même au marché noir, il n’y en a pas », se désolent des chauffeurs.

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