La présidente de la société civile dans le territoire d’Idjwi fustige les conditions de détention inhumaine dans le cachot de Mugote en chefferie Ntambuka.
Dorcel Koko Bahagaze, présidente de cette structure note ce samedi 18 novembre 2023, que des habitants sont chaque fois arrêtés et passent 5 à 7 jours au cachot dans des conditions qui peuvent les pousser à la mort.
Elle précise que les prévenus n’ont pas accès à la nourriture et ne sont pas transférés au commissariat territorial de la police ou au parquet comme prévoit les lois du pays.
Koko Bahagaze ajoute qu’un homme a falli mourir dans le cachot après avoir totalisé 5 jours sans manger.
La présidente de la société civile d’idjwi fait aussi mention de sommes exorbitantes qu’exigent les commandants de la place.
« Un homme du nom de M. Shimiye du village Bwando a fait cinq jours dans le cachot sans manger. C’est après réanimation qu’il a repris connaissance. Deux jeunes aussi ont été arrêtés depuis lundi à Bwando où le commandant a exigé 55.000Fc avant de les transférer au cachot de Mugote où ils sont toujours détenus » lit-on dans son message.
Nos tentatives pour avoir la version du commandant de la police de Mugote sont restées sans succès.
Toutefois, c’est ne pas une première dénonciation des acteurs de la société concernant les bavures et conditions carcérales dans le groupement Mugote.
Un observateur invite les autorités politico administratives, surtout le procureur près le tribunal de paix d’idjwi, à organiser chaque fois des missions dans cette partie de la chefferie Ntambuka afin de suivre personnellement la façon de faire de leurs subalternes pour protéger la population locale.
Richelieu BYAMANA
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