Malgré le travail des médias qui consiste à mobiliser la masse, à éduquer afin que la population s’approprie des initiatives gouvernementale, le chef des programmes à la Synergie de Médias pour l’Union des Forces SYMUF et secrétaire adjoint de l’Union Nationale de la Presse du Congo noyau du Sud-Kivu, dénonce le matraquage que sont victime les médias du Sud-Kivu.
‘‘ Grâce aux médias, aujourd’hui la CENI a reçu beaucoup de requérants car ils ont eu l’information sur le déroulement du processus d’enroulement des électeurs. Sans les médias, je ne pense pas que la CENI aurait les moyens suffisants pour mobiliser toute la population de la province et de la République démocratique du Congo en général.’’
C’est ce qu’a indiqué Monsieur DEBABA LUFIRA Patient lors d’un entretien avec la Presse Africaine ce Mercredi 3 Mai 2023 en marge de la 30ème célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse depuis que les Nations unies ont estimé indispensable, important, le travail des journalistes.
Selon lui, cette journée est une occasion également pour les médias de dénoncer les menaces d’ordre administratif et fiscal qui pèsent sur la presse et sur les initiatives qui tentent à promouvoir la liberté de la presse.
‘‘ Aujourd’hui, nous faisons face à un défi énorme. Le défi, c’est ce que nous vivons, le matraquage des radios et des médias d’information dites en ligne. Vous allez vous rendre compte qu’aussitôt ouvrir une radio aujourd’hui ou un média, on vous demande de payer une affaire de 15 000 dollars américains. C’est le cas de la radio Bukavu Fm qui a à peine été lancée au mois de janvier. Aujourd’hui, on exige de payer 15 000 dollars américains. Pourtant, cette somme n’a pas été réunie pour même commencer la radio’’ S’indigne notre source.
« Cette journée également, elle est pour nous une occasion de dénoncer toutes les atteintes liées à la liberté de la presse, notamment les arrestations et les interpellations sans fondement auprès des instances de sécurité ou au sein des instances judiciaire ou policière. Parce que tout simplement, il y a certains acteurs étatiques qui ne comprennent pas les rôles et le travail des journalistes» a-t-il poursuivi.
Selon DEBABA LUFIRA Patient, c’est grâce au travail des journalistes, que beaucoup de choses se sont améliorées à Uvira, Baraka et dans les territoires, au niveau de la province du Sud Kivu.
Il demande aux autorités congolaise de fixer le règlement, ou soit les conditions pouvant permettre aux médias d’accéder aux subventions.
‘‘ C’est vrai, nous devons payer des taxes, nous devons nous conformer, mais il faudrait que ce soit des taxes proportionnelles à nos recettes. Aucun média au Sud-Kivu n’est capable de mobiliser 4 000 dollars le mois ; Il n’y en a pas. D’ailleurs, la plupart de nos communiqués sont des communiqués diffusés à titre gratuit. Donc, l’occasion pour nous de dire à toutes les autorités, à différents niveaux que les médias sont des outils indispensables pour promouvoir la paix, pour les aider à mieux servir la population dont ils sont appelés à servir en tant que dirigeants.’’
Notons, le thème retenu pour cette année est ‘‘ Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme’’
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